Luc Ferry, philosophe médiatique (spécialiste de Kant, vulgarisateur de talent, ancien ministre), déchire enfin le voile de l'illusion dans lequel se sont complus la macronie, la gauche et l'extrême gauche, voire même une partie de la droite (avec le soi-disant "arc républicain"). Voile d'illusion qui sert depuis une bonne dizaine d'années à disqualifier sans appel tous les opposants au "politiquement correct" et à l'européisme béat. On nous rabâche sans cesse le mantra : "le retour des heures sombres".
Photo msn.com
Il serait temps de nous débarrasser d'une vaste supercherie construite et entretenue avec obstination. Heureusement, de plus en plus de gens comprennent que c'est là une tactique grossière fomentée par les politiques et les médias aux ordres du pouvoir, servant à nous faire peur, à conforter le système dit "progressiste", dont Macron et von der Leyen représentent la quintessence. C'est un attrape-nigauds de premier ordre qui vise à justifier la mondialisation, la disparition des souverainetés populaires, avec pour objectif final l'abolition de la démocratie. Car la démocratie veut dire le démos, le peuple au pouvoir, non pas une oligarchie d'idéologues et de technocrates déconnectés de la vie des gens et de leurs aspirations élémentaires. Un exemple : 80% des Français demandent l'arrêt ou une diminution drastique de l'immigration, 80% des élites politico-médiatiques cherchent au contraire à l'amplifier encore davantage. Cherchez l'erreur.
A ce sujet, une nouvelle transgression des principes démocratiques par nos élites, prenant un réel aspect de forfaiture, s'est produit le 4 Janvier 2024. On apprend que la publication d’un rapport de la Cour des comptes portant sur la « politique de lutte contre l’immigration irrégulière », initialement programmée le 13 décembre 2023, a été reportée deux semaines après l'adoption de la loi, par le président Pierre Moscovici. Cet idéologue bien-pensant a attendu deux semaines pour publier le rapport dans un but avéré de rétention d'informations. Nul doute que cette publication aurait pu davantage éclairer les débats au Sénat et à l'Assemblée parlementaire. Mais Monsieur Moscovici, avec son arrogance de technocrate, a dû estimer que les représentants du peuple étaient trop primaires, trop ignares, trop ploucs, pour savoir utiliser les précieuses informations de la Cour des comptes.
A l'inverse, comme je viens de l'annoncer, Luc Ferry, le 2 Janvier 2024, a eu le courage de se démarquer de nos élites et de déchirer le voile d'une illusion qui sévit depuis longtemps, toujours afin de mystifier le peuple : faire croire en une montée actuelle de "l'extrême droite".
D'autres philosophes, avant Luc Ferry, l'avaient compris et justifié avec force d'arguments :
Michel Onfray : https://www.youtube.com/watch?v=eSrFLgoJQnU
Marcel Gauchet (Revue des deux mondes, Entretien de Janvier 2022) : "Les critères classiques sur lesquels on pouvait s’appuyer pour définir une extrême-droite n’existent plus. L’extrême-droite au sens précis du terme, c’était le parti de la contrerévolution royaliste et catholique, hostile philosophiquement à la modernité démocratique et visant spécifiquement, en France, au renversement de la république. Elle avait connu une réactualisation au XXe siècle avec les nationalismes autoritaires ou totalitaires. Accessoirement, ce courant avait pu bénéficier du concours conjoncturel de ce produit local ambigu qu’était la tradition du bonapartisme plébiscitaire. Tout cela est mort et enterré ou ne subsiste plus qu’à l’état résiduel".
Marine Le Pen, selon Luc Ferry, n'est "ni fasciste, ni raciste, ni antisémite". Il suffit de voir comment se comporte son homologue italienne, Georgia Meloni. Bizarrement, on ne voit pas de nos jours en Italie parader des milices fascistes en vue d'impressionner les foules. On ne voit pas de ratonnades organisées par des milices avec la complicité du pouvoir, ni de pogroms anti-juifs. Le seul exemple récent de pogrom est celui du Hamas en Israël, avec l'expédition terroriste du 7 octobre 2023, avec 1200 morts. On ne voit pas non plus en Italie un système d’État embrigader les masses, cherchant à supprimer la constitution républicaine et la pluralité des partis. Pas de suppression non plus de la liberté de la presse par le parti au pouvoir. Mais alors pourquoi nous parle-t-on à longueur de journée du "retour de l'extrême droite", si ce n'est pour nous enfumer ?
L'extrême-droite comme le souligne L. Ferry, est "factieuse". Elle veut la "révolution" ou la suppression de la constitution en place. Cela passe par l'assassinat des opposants politiques, la prise de pouvoir par la force et l'antisémitisme. Au contraire, "Marine c'est la droite populaire et républicaine".
La question n'est pas tant de savoir si on est pour ou contre le parti de Marine Le Pen, que de respecter un minimum de vérité et de fidélité aux faits. C'est aussi une question de déontologie et d'objectivité journalistiques. Les politiques peuvent toujours nous mystifier, les journalistes doivent précisément jouer un rôle de garde-fou de la démocratie. Ou alors ce ne sont que des commissaires politiques du pouvoir ou du système libertaire-libéral de type wokiste qui nous régit. Voir Propos 14.
Le pouvoir, les médias et les politiques du système en place nous trompent, nous mentent par omission ou par falsification du réel. Est-ce que l'on va nous prendre pour des demeurés encore pendant longtemps?
Bref, on cherche à nous effrayer en brandissant l'épouvantail du "retour des heures sombres". On s'alarme d'une manière hystérique face à une "extrême-droite" fantasmatique, alors que nous n'avons affaire qu'à des groupuscules résiduels et insignifiants, ne faisant en France pratiquement aucune victime.
Pourquoi alimenter ainsi cette peur artificielle ? Je ne vois pas d'autres explications que celles-ci : la lâcheté de nos élites qui ne veulent pas reconnaître qu'elles se sont trompées pendant des décennies sur l'immigration, cherchant à maintenir coûte que coûte leur domination, l'aveuglement idéologique dû à leur "wokisme de salon", et leur "esprit munichois". On impose ainsi avec la complicité des médias une loi de l'omertà pour que personne ne puisse pleinement mesurer la gravité de ce qui constitue, pour le coup, un réel danger pour notre civilisation, notre culture et notre nation.
Pourtant, dans un bref moment de lucidité (chut ! il ne faut pas le dire !), le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 9 Janvier 2024, a reconnu ceci :
"La principale menace est celle de l'islamisme, dont la volonté est de transformer par la violence ce qui fait le sel de la France et de ses valeurs".
Sur cette menace, on dispose de données non pas fantasmatiques mais bel et bien chiffrées par le ministère de l'Intérieur : depuis 2012, on dénombre 25 attaques islamistes, qui ont fait 273 morts et des centaines de blessés. "Il (le terrorisme) peut frapper la France à tout moment". Dernièrement, pour les cérémonies de Noël, les lieux de culte chrétiens étaient protégés par des militaires armés de mitraillettes. On en est là !
De plus, l'islamisme qui n'est pas qu'un terrorisme mais, entre autres avec le "frérisme" (lesdits "Frères musulmans"), une idéologie et une organisation, impliquant un vaste projet de conversion des Français à l'Islam, étendant son pouvoir de plus en plus dans notre société.
Voir l'analyse à la fois du développement actuel de l'islamisme et de cet incroyable aveuglement des élites, par Boualem Sansal :
Jean-Luc Périllié
09/01/2024
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